vendredi 28 janvier 2011

Une journée en enfer

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Ça faisait un petit moment déjà que je voulais écrire un billet sur mon amie la Ratp (la Régie Autonome des Transports Parisiens) - parce qu'il faut bien l'avouer, il y a beaucoup à dire. Mais j'avais jusqu'à présent toujours repoussé cette activité défouloir en raison de mon emploi du temps déjà bien chargé et je l'avoue, de ma flemme légendaire.

Aujourd'hui cependant, je suis obligée de m'y mettre. Car ça y est, après dix années de vie parisienne et autant de transports quotidiens, je viens officiellement de toucher le fond. Et comme je peux pas faire grève (parce que rappelons-le, je ne travaille pas pour le plaisir mais bien pour payer mon loyer) et que je ne peux pas non plus boycotter la Ratp (mes dons de télé-transportation ont faibli), et bien j'écris pour exorciser...

Venons-en aux faits.

Ce matin, pas échaudée pour un sou par les désagréments de la semaine dernière (colis suspects, voyageurs malades), ni par ceux d'hier d'ailleurs (avarie matérielle), j'ai repris le RER A. Grossière erreur.

J'aurais pourtant dû être alertée par les écrans qui clignotaient désespérément en ma direction pour annoncer les retards du jour. Mais il y a toujours des retards et que de toute façon il faut bien aller travailler, j'y suis allée confiante. Ça aurait pu marcher d'ailleurs car je suis arrivée sur le quai en même temps que le RER, ce qui en général est plutôt bon signe !


Certes, nous étions nombreux et les rames bondées. Mais à cela rien d'inhabituel, ce sont les authentiques joies de la vie parisienne : on s'entasse, on se colle les uns autres et on arrête de respirer jusqu'à la station suivante. Question d'entraînement (et de self control). Sauf que là, on a atteint la station suivante après 25 minutes de calvaire, au lieu de 5 en temps normal, ce qui annonce la couleur.

Je vous refais la scène :
Entassés que nous sommes dans un wagon en direction de l'abattoir du boulot, l'air ne circule pas convenablement et la température grimpe. Un peu trop pour mon voisin qui profite de la promiscuité imposée par la situation pour laisser nonchalamment trainer ses mains autour de lui et surtout sur moi. Je suis obligée de me retourner violemment pour lui lancer mon regard de la mort, tandis que mes voisines d'un jour, que j'ai bousculées dans la manœuvre, me lancent le leur. Un partout balle au centre.


Pendant ce temps-là, la rame se traine difficilement sur quelques centaines de mètres avant de s'immobiliser sur les voies. Au bord de la crise de nerf, je songe une seconde à arrêter définitivement de respirer mais le bruit d'une conversation interrompt mes pensées in extremis. Le moteur à l'arrêt ne couvrant plus les voix des passagers, je suis contrainte d'écouter les échanges philosophiques d'adolescents pré pubères bercés par la douce illusion que leur travail est utile (les fous).

- Je m'éclate en ce moment sur un module de suivi de prix en temps réel !
- J'ai d'abord travaillé sur une courbe de non régression avant d'élaborer un modèle plus sophistiqué...

Someone, please help me...

Je vous passe les 15 prochaines minutes qui n'ont de particulier que mes efforts intensifs pour rester calme.............. Arrivés à la Défense, les wagons se vident enfin. Après un rapide état des lieux, je constate que ma douche matinale et ma séance de maquillage ne sont plus qu'un lointain souvenir. Heureusement, le spectacle qui s'offre à moi me revigore. Haaaa la Défense ! Son ciel toujours bleu, son atmosphère champêtre et bucolique, ses merveilles architecturales et ses autochtones sympathiques !


La journée peut enfin commencer !

samedi 22 janvier 2011

Les truffes à Paris

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Retour aux fondamentaux avec un article gourmand, ça faisait bien trop longtemps :)

Au programme d'aujourd'hui : les truffes. Un met délicat et délicieux qu'on mange pourtant assez rarement car, je vous l'accorde, ça n'est pas exactement le produit le plus abordable du monde.

Pourtant, si on y réfléchit bien, il y a mille et une manières de déguster des truffes sans se ruiner. Ce serait donc dommage de s'en priver !


En ce qui me concerne, j'ai mes adresses fétiches rue Montorgueil à Paris.

Etape 1 - La pizza aux truffes

Je l'ai découverte un peu par hasard alors que je m'apprêtais à commander une part de pizza classique dans un de mes snacks italiens préférés. La vendeuse m'a proposé de goûter la pizza aux truffes et j'ai été conquise puisque j'en ai commandé une dans la foulée. La composition est assez simple : pâte et fromage pour la base plus quelques champignons et des brisures de truffes pour arômatiser le tout avec ce petit goût si particulier. Slurp...

Caldo Freddo
34, rue Montorgueil
75001 Paris





Etape 2 - Le brie aux truffes

Après quoi, je remonte la rue Montorgueil jusqu'à mon fromager préféré, où se trouve un péché mignon : le brie aux truffes !
Cela fait quelques années déjà que j'adore le brie aux truffes. A l'époque, je l'avais découvert grâce à ma colocataire, qui était Haut-Savoyarde et m'en ramenait de Genève. Ces soirs-là étaient soirs de fête car ce truc est un vrai délice ! Un brie classique, assez onctueux et au milieu, une couche de crème de truffes ! C'est savoureux à souhait et on le mange lentement, comme pour mieux apprécier notre chance. Ensuite, ma colocataire a mis les voiles mais heureusement j'ai découvert qu'on pouvait aussi en acheter à Paris.
Allez, je vous donne l'adresse !

Fromagerie La Fermette
86 Rue montorgueil
75002 Paris



Et pour les Suisses :
Globus
rue du Rhône 48
1204 Genève


Etape 3 - Le saucisson aux truffes

Un peu plus haut sur la rue Montorgueil, mon flair me mène en général toujours jusqu'au traiteur italien Del Italy. Ici, tout est bon et c'est d'ailleurs un supplice de devoir choisir. En général, j'essaie toujours un ou deux trucs nouveaux sans oublier leur fameux saucisson aux truffes. Miam et re-miam !!!

Traiteur italien Del Italy
5 rue des Petits Carreaux
75002 Paris



En plus de ces trois adresses, vous pouvez aussi vous délecter d'huile de truffe. Un condiment qu'on trouve assez largement dans le commerce. Pour les Parisiens, il y en a notamment au Lafayette Gourmet, boulevard Haussmann. Elle réhaussera la saveur de vos pâtes et omelettes d'un délicat parfum truffé, sans vous ruiner !


Et pour les plus fortunés d'entre-vous, il y a aussi la célèbre Maison de la Truffe, à Paris, que je n'ai pas testée, faute de budget adéquat, mais si vous en avez l'occasion, revenez me dire comment c'était !

La Maison de la Truffe
19 Place de la Madeleine
75008 Paris


Enfin, une dernière chose : si vous avez des recettes sympa et faciles à base de truffe, je suis preneuse !

dimanche 16 janvier 2011

La désencyclopédie

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Amis lecteurs, je viens de tomber sur une pépite que de vous partager je n'ai guère le choix : la désencyclopédie !! Un concept génial et tout simplement hilarant.

Le principe : vous connaissez Wikipedia ? Et bien c'est la même chose, en beaucoup, beaucoup plus drôle. Tout est fait sur le mode de l'humour, de la légèreté et bien entendu bourré de clichés.

Quelques morceaux choisis sur mes thèmes préférés : "Paris vs le reste du monde" (c'est toujours rigolo) mais surtout "Nice", la ville où j'ai grandi, dont la page est absolument incroyable et criante de vérité !



Les Parisiens vs le reste du monde

"Le parisien est avec l'homme, le seul animal bipède. Cependant, lorsqu'il dépasse le périphérique extérieur, il devient timoré et présente des signes d'inquiétude. Il est en effet persuadé qu'il n'y a pas d'électricité, que les habitants sont rustres et malpolis et qu'en Auvergne, il n'y a que des pêcheurs à la truite. Ils n'établissent aucun contact avec les habitants locaux et pendant les congés d'été, s'entassent sur des plages bourrées de parisiens qu'ils qualifient de "pittoresques".

"Paris est entourée de remparts dénommés "périphérique". Au-delà vivent des hordes de cannibales à peine humains, que l'on dénomme banlieusards. Ces banlieusards ont ceci de malchanceux que toute la France les assimile aux Parisiens, sauf précisément les Parisiens eux-mêmes."

"Autour de Paris, il y a la banlieue, réputée pour ses bals musettes. Mais trop ringard pour les Parisiens cultivés du centre, la banlieue n'existe pas... Du coup, seuls les bus à trois chiffres y vont encore, mais ils s'arrêtent aux portes de Paris. Pour les bus à deux chiffres, ça ne sert à rien d'aller au-delà du périféérique (puisqu'il n'y a pas de banlieue, vous comprenez ce qu'on vous dit ?!?)."



Nice

Ses spécialités sont la gérontophilie, le copinage et le détournement de fonds.

Histoire
La ville de Nice a été fondée par Al Capone et Benito Mussolini il y a 10 000 ans. Ils ont ensuite conquis l'Italie, la France et les autres régions du monde avant de leur donner généreusement l'indépendance. Les Niçois ont inventé l'écriture, les mathématiques, les sciences, la musique, les arts, la philosophie et (aussi) le fil à couper le beurre. Comme elle est le centre du monde, ses habitants ne ressentent pas le besoin d'aller voir ailleurs s'ils y sont.

Climat
Contrairement à une idée reçue, le climat niçois est très rude. La température en hiver peut descendre très bas (si, si !). Il est même arrivé que des Niçois doivent porter un manteau en hiver, lorsqu'il faisait moins de 19°C. Les Anciens parlent même de neige, il y a bien longtemps, mais cela doit remonter à un âge où l'on ne connaissait même pas encore la pissaladière ! Bref, un mythe de la préhistoire.

L'été, qui est la principale raison d’être de la ville, la température ne monte pas forcément très haut : jamais plus de 50°C, sauf dans l'habitacle des voitures des touristes mal informés du danger, qui se garent en plein soleil au mois d'août.
Cependant, la principale caractéristique du climat niçois n'est pas là. En effet, protégée par les Alpes au nord et l'Estérel à l'ouest, Nice est à l'abri du temps pourri que nos voisins British envoient régulièrement sur la France, profitant d'un courant d'ouest pour nous envoyer nuages, pluie et vent bien de chez eux. Ainsi, même quand la France, subissant cette revanche historique, connaît un été pourri à l'anglaise (mais alors pourri de chez pourri, comme en 2007), à Nice... il fait beau !


Ce qui n’empêche pas les Niçois de râler quand il pleut PLUSIEURS HEURES DANS LE MEME TRIMESTRE, notez bien (ce qui n'est pas très sportif, sachant que chaque jour de mauvais temps à Nice est remboursé sur les impôts locaux).

Un constat très simple permet de distinguer sans erreur le climat niçois du climat du reste de la France (notamment le climat parisien, du moins si on fait abstraction de la pollution). À Nice, s'il y a un ciel un peu voilé avec des éclaircies et un peu de vent, il fait « moche ». À Paris, le même ciel sera appelé « beau temps ». Question d'habitude !

Démographie
Nice est une ville peuplée de vieux à l'ouest, au nord, au sud et à l'est, qui entourent quelques jeunes cernés dans le vieux Nice. Grâce à la proximité des 418 maisons de retraite et des 56 hôpitaux, dont 13 spécialisés dans le cancer de la peau, la durée moyenne de vie y est plus élevée que dans toutes les autres régions de France.

À noter que c'est la seule ville où l'on peut voir les chiens glisser sur les crottes des vieux....

Trafic routier
Malgré la densité de Mercedes SLK et de Porsche au km², Nice est la seule ville de France où les limitations de vitesse sont respectées, du fait que la vitesse moyenne d'un automobiliste niçois et de 3 km/heure en été et 3,2222222222 km/heure en hiver.
Les transports en commun ne sont cependant jamais à l'heure.

Pour traverser la ville, il est conseillé d'utiliser un hélicoptère ou un déambulateur à roulettes.

Le tramway en construction depuis plus de 22 ans ne sera pas achevé avant le 18 juin 2022, pour corruption de fonds public. Il aura quand même permis au maire et à ses amis d'empocher 3 milliards d'euros. On l'appelle « l'aquarium à vieux », en raison de ses belles baies vitrées et de l'âge moyen de ses passagers.


Remarquable particularité, la « triple-file » fait partie du folklore niçois, au même titre que la salade niçoise ou la socca. En développement depuis les travaux du tramway, la triple-file devrait d'ici peu faire l'objet d'un classement à l'inventaire des monuments historiques.

Célébrités
Brice est le maire de la ville depuis 1970. C’est le plus grand surfeur de la côte est (la East cost). Tout de jaune vêtu, il rappelle les citrons qui ont rendu célèbre la ville et ses alentours. On le voit souvent déambuler sur la Promenade des Angletteriens. Il faut savoir qu'à Nice, si tu ne te montres pas, tu n'existes pas. Si en plus tu es moche, laisse tomber !


Économie
Les piliers de l'économie locale sont l'escroquerie de touristes et le détournement de fonds publics.

Sous l'égide de plusieurs Maires, après la seconde guerre mondiale, ont été créé et développé les "Mesures d'Actions Financière et Industrielles Autonomes " afin de dynamiser le tissu économique niçois. C'est ainsi que ce dispositif que le monde entier nous envie, prend toute sa mesure dans le quartier hautement stratégique du Vieux-Nice qui a été subdivisé en 3 zones, évitant ainsi les conflits d'intérêt. Le secteur Préfecture-Abbaye est dirigé par les M.A.F.I.A. corses, le secteur Saleya par les M.A.F.I.A. italiennes et enfin le secteur Rossetti par les M.A.F.I.A. niçoise.

Nice est aussi connue comme la ville à avoir popularisé le concept de « vieux en viager ».

Études supérieures
Les facultés de corruption, clientélisme, incompétence politique et escroquerie sont particulièrement réputées.
L'Université de Nice est jumelée avec celles de Naples et de Corte, en raison de pratiques similaires concernant le recrutement de ses enseignants (mieux vaut un ami incompétent qu'un étranger compétent. Si en plus le candidat fait partie de la famille, c'est encore mieux !).

Patrimoine
Le château de Nice est situé en bord de mer, juché en haut d'un gros caillou. La montée y est difficile car il y a trois fois plus de vieux essoufflés que de marches.


Sinon, il y a aussi plein de jolis bunkers en béton couverts de marbre et de verre fumé, avec vue sur la mer.

Nice dispose également d'une cathédrale orthodoxe, qui est censée être encore en usage religieux pour les descendants des nobles russes ayant fui le péril rouge en 1917. En fait, elle sert surtout de point de rencontre des mafieux hommes d'affaires russes présents sur la Côte d'Azur, car ils trouvaient ça plus classe qu'une vulgaire villa sur le Cap Ferrat. D'ailleurs pour être sûr de ne pas les déranger pendant un deal office, on peut repérer la présence de leurs véhicules de luxe blindés de fonction entourés de truands gardes du corps, qui vous regarderont d'un air menaçant, la main déjà sur leur 9 mm si vous venez visiter la cathédrale à une heure peu opportune.


Culture
La vie culturelle à Nice est très riche et très ouverte sur le monde extérieur. La mairie et le Conseil général organisent ainsi des festivals de musique niçoise, de littérature niçoise, de danse niçoise, de cuisine niçoise, de peinture niçoise, de poésie niçoise, de langue niçoise et de cinéma niçois. Le reste, c'est pour les touristes.

Logements et urbanisme
La ville dénombre 130 maisons, 1 465 000 immeubles d'habitation, 56 hôpitaux, 666 maisons de retraite et 165 333 455 678 000 chambres d'hôtels, dont 97,34% de luxe. Il y a aussi 150 000 restos, et 1 604 500 boîtes de nuit. Par contre, il n'y a que 2 CAF, 3 agences ANPE, et toujours aucun centre pour SDF.

Pour faciliter la mixité sociale, le prix du mm² à été fixé à 33 456,3 €.

Bibliographie
André Compan, Nice, la plus grande ville du monde, Editions Niçoises de Nice.
Paul Castella, Nice, la ville la plus propre du monde, Niçoises de Nice Editions.
Jacques Médecin, Nice, la ville où les hommes politiques sont honnêtes, Editions Camorra et Mairie de Nice réunies.
Jacques Médecin, La bonne cuisine du comté de Nice , editions SOLAR
Jacques Peyrat, Nice, la ville où les hommes politiques ne sont pas tous des fascistes, Editions Nice-Soir / Nostalgie du Troisième Reich.
Jean-Marc Giaume, Nice, la ville la plus intelligente de l'Univers, Editions Camorra / Conseil Général des Alpes-Maritimes.
Maurice Agnelet, À la découverte de la Baie des Anges, les pieds dans le béton, Editions Agnès Le Roux et héritiers.

Merci merci la désencyclopédie !!!

mercredi 12 janvier 2011

Bad day

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Contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre de ce post, je ne suis pas encore au bord de la dépression malgré le froid, la grisaille et le peu de vacances prévues à l'horizon...

Mais enfin, comme ça pourrait être pour bientôt (si ma charge de travail ne diminue pas très vite) et comme j'entends déjà le grognement des voix qui s'élèvent contre mon rythme faiblard des dernières semaines (Alice, elle est pour toi :) j'ai décidé de réagir !!

Ça tombe bien, puisque j'avais justement de côté un petit article écrit il y a quelques mois mais jamais publié :)

Ancien donc, mais plus que jamais d'actualité, dans cette rude atmosphère hivernale. Et j'en profite pour le dédier à e-Milou !

Je vous laisse lire...

Il y a parfois des jours où rien ne va. Un peu comme si le sort s'acharnait à produire l'exact opposé de notre volonté. Dans ces moments-là, pour relativiser les soucis, j'aime à me souvenir que nombre d'événements considérés sur l'instant comme négatifs se révèlent in fine très positifs.

Pour cela, je repense à cette histoire que me contait mon papa pour me consoler de mes chagrins d'amour. Un vrai remède de grand-mère :)

Un pauvre chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parce qu’il possédait un cheval blanc extraordinaire. Chaque fois qu’on lui proposait une fortune pour l’animal, le vieillard répondait :
- « Ce cheval est beaucoup plus qu’un animal pour moi, c’est un ami, je ne peux pas le vendre. »


Un jour, le cheval disparut. Les voisins rassemblés devant l’étable vide donnèrent leur opinion :
- « Pauvre idiot, il était prévisible qu’on te volerait cette bête. Pourquoi ne l’as-tu pas vendue ? Quel Malheur ! »
Le paysan se montra plus circonspect :
- « N’exagérons rien dit-il. Disons que le cheval ne se trouve plus dans l’étable. C’est un fait. Tout le reste n’est qu’une appréciation de votre part. Comment savoir si c’est un bonheur ou un malheur ? Nous ne connaissons qu’un fragment de l’histoire. Qui sait ce qu’il adviendra ? »
Les gens se moquèrent du vieil homme. Ils le considéraient depuis longtemps comme un simple d’esprit. Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint. Il n’avait pas été volé, il s’était tout simplement mis au vert et ramenait une douzaine de chevaux sauvages de son escapade. Les villageois s’attroupèrent de nouveau :
- « Tu avais raison, ce n’était pas un malheur mais une bénédiction. »
- « Je n’irais pas jusque là, fit le paysan. Contentons-nous de dire que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance ? Ce n’est qu’un épisode. Peut-on connaître le contenu d’un livre en ne lisant qu’une phrase ? »
Les villageois se dispersèrent, convaincus que le vieil homme déraisonnait. Recevoir douze beaux chevaux était indubitablement un cadeau du ciel, qui pouvait le nier ?
Le fils du paysan entreprit le dressage des chevaux sauvages. L’un d’eux le jeta à terre et le piétina. Les villageois vinrent une fois de plus donner leur avis :
- « Pauvre ami ! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t’ont pas porté chance. Voici que ton fils unique est estropié. Qui donc t’aidera dans tes vieux jours ? Tu es vraiment à plaindre. »
- « Voyons, rétorqua le paysan, n’allez pas si vite. Mon fils a perdu l’usage de ses jambes, c’est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l’avenir. »
Quelque temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du village furent enrôlés dans l’armée, sauf l’invalide.
- « Vieil homme, se lamentèrent les villageois, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de toi tandis que nos fils vont se faire tuer.  »
« Je vous en prie, » répondit le paysan, « ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l’armée, le mien reste à la maison, c’est tout ce que nous puissions dire. Dieu seul sait si c’est un bien ou un mal. »

Comme disait Scarlett O'Hara "demain est un autre jour"... So, let's just smile for today :)


jeudi 6 janvier 2011

Wish List 2011

9 commentaires
Good morning everyone !

Enfin de retour sur ce blog après de très courtes vacances et beaucoup trop de travail.

J'espère que vous avez tous passé de bonnes fêtes et je vous souhaite évidemment une superbe année 2011, pleine de tout ce qu'il vous plaira mais surtout de sourires, de bonne humeur et... de débilités bien sûr !

Cette année, pas de bonne résolution (trop culpabilisant), mais une wish list, reçue en tag par e-Milou, et que je vous livre avec joie. Voici donc les voeux que je me formule à moi-même pour cette nouvelle année :

- Un travail qui me passionne et me donne envie de me lever le matin (ouch, ça commence bien)


- Un appartement digne de ce nom, avec un énorme lit king size.


- Un compagnon à quatre pattes, chat ou chien, la reflexion est en cours, mais qui acceptera tous les bisous que je lui ferai du soir au matin :P

Moi aussi je t'aime déjà <3

- Encore plein de beaux voyages : Cuba, Afrique, Japon, la liste est longue...


- Et puis, on peut toujours rêver, un monde idéal dans lequel :

> Chacun aurait réalisé la cruauté sur laquelle repose l'industrie de la fourrure et cesserait d'en porter. Encore pire : en décoration sur une capuche, le comble de l'inutilité, du mauvais goût et de l'insensibilité.


> Tout le monde déciderait d'être sympa, gratuitement. Parce que ça coûte rien et que ça rapporte beaucoup.


> Nicolas Hulot deviendrait Président et prendrait enfin en main le problème de l'environnement.


> Mes parents viendraient me voir et m’appelleraient plus souvent (petit message subliminal)


> Michael Jackson ne serait pas vraiment mort, comme le croient des milliers de fans sur le web, et profiterait tranquillement de sa retraite sous une autre identité.


> Vanessa Paradis adorerait mon blog et aurait envie de me rencontrer, ce que j'accepterais bien sûr avec une joie non dissimulée :P


Voilà, c'est déjà beaucoup alors RDV dans un an pour le bilan !

En attendant je refile le bébé à quelques copinautes : Alice, Parisienne, Céline, Roseline, Princesse Dina, Rainette, Fringebox and Co, et puis Vlad, s'il n'en a pas marre des tags :)
Feel free les amis !!

PS : je sais, je sais, je sais, que j'ai un milliard de tags en retard, mais l'année ne fait que commencer............
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